LES ARTS EN VILLE

LES ARTS EN VILLE

16.11.07

1 & 2 Le portrait photographique


Paul Nadar
(1856-1939)
Formé par son père, le grand Félix Nadar, Paul Nadar reprit l'atelier de celui-ci, rue d'anjou, en 1886.

1 Le portrait photographique.

L'art du portrait est universel et se décline dans toutes les disciplines: la photographie allait toutefois en bouleverser les données.
La première de toutes les photographies était sur verre et date de 1822. Réalisée par Nicéphore Niepce, elle représentait une nature morte qui demanda huit heures de pose. Il faut attendre 1839-40 pour qu'apparaissent les premièrs portaits photographiques.

Daguerre réussit à reproduire sur une plaque de métal une image, renversée comme dans un miroir, en un unique exemplaire. Le daguerréotype connut un développement extraordinairement rapide mais sa vogue ne dura pas beaucoup plus de dix ans.

Parallèlement aux premiers portraits sur daguerréotype, l'anglais Fox Talbot réussit à obtenir un négatif sur papier, qu'il appela calotype, du grec kalos , beau, dont il put tirer des images positives.

Mais le grain du papier était visible et les contours de l'image flous alors que le daguerréotype, plus sensible et sur lequel on pouvait compter les pavés d'une rue conservait sa supériorité.

Jusqu'en 186O, les calotypistes poursuivirent leurs efforts. Ils améliorèrent leur technique, en particulier grâce à Gustave Le Gray qui utilisa le papier ciré dont le négatif se conserve plus longtemps; grâce surtout à l'industriel Blanquart-Evrard qui ouvrit un atelier de tirages à Lille.

2 Toute cette période de la photographie sur négatifs papier demeure mal connue et ce n'est que depuis quelques années que les spécialistes s'y intéressent activement. Elle a en effet produit, dans sa courte existence, des chefs d'oeuvre, en particulier dans les domaines du paysage et de l'architecture mais aussi du portrait.
(Etonnant portraits de Victor Reygnault pour leur intensité psychologique )

C'est en 1851, avec l'apparition du collodion humide sur verre, que la querelle entre les partisans du flou( le négatif papier) et du net ( le daguerréotype) prit fin.

Le collodion humide permettait d'obtenir un négatif sur verre, donc sans grain, et pouvait ainsi soutenir la comparaison avec le daguerréotype. L'opération restait délicate: préparer la plaque juste avant la prise de vue et développer aussitôt, le tout en un quart d'heure!
Cependant le procédé prit un essor extraordinaire et partout s'ouvrirent des salons photographiques.

En 1854, le photographe DISDERI, dont les portraits ne sont nullement des chefs d'oeuvre, eut l'idée de déposer un brevet pour la carte de visite photographique. Il tirait huit clichés sur la même plaque, ce qui diminuait considérablement le prix du portrait. Il connut un succès fulgurant et fut copié dans tous les pays.

A la même époque, Félix Tournachon dit NADAR fit ses débuts dans la photographie.

à suivre...

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