""Dans ses peintures les mieux réussies, COORTE condense la signification de la nature morte à l'extrême en superposant les deux métaphores de la finitude - dépérir et disparaître. (...) Plus encore que le crâne, le coquillage est de la vie figée, pierre d'où la vie s'en est allée et a disparu."
oeuvres du peintre hollandais: Adrian COORTE
1696 - HUILE SUR PAPIER COLLÉ SUR BOIS
cinq coquillages sur une tranche de pierre
"La table qui porte les objets est, de même que le monde et le temps des hommes, à chaque fois fendue: la pierre qui semble éternelle, est, elle aussi, amenée à périr."
"Les trois essais qui composent ce volume examinent les genres traditionnels en peinture : la notion de " vanité " à l'oeuvre dans la nature morte du XVIIe siècle, le regard et la présence du modèle dans le portrait, la compression du monde et l'intériorisation du lointain comme sentiment dans le paysage. On y verra, en s'appuyant sur des analyses de tableaux, comment la logique qui préside à ces genres conditionne concrètement l'organisation de la peinture. La portée et la force de ces images individuelles peuvent être le signe de leur aptitude à s'affronter aux possibilités et aux limites d'un genre, et à les mettre en tension. Le livre suggère qu'il est très difficile de sortir des genres traditionnels, et que beaucoup d'images actuelles, implicitement ou de façon affichée, puisent leur signification et leur fonctionnement dans cette logique générique."
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